languageالعربية

lotfi Zitoun: "J'appelle Essid à démissionner"

This browser does not support the video element.

Lotfi Zitoun, dirigeant au sein du Mouvement Ennahdha, était l’invité de Boubaker Ben Akeicha dans Midi-Show dans sa version d’aujourd’hui, lundi 6 Juin 2016. Zitoun parle de l’initiative du président de la République Béji Caïed Essebsi concernant la formation d’un gouvernement d’unité national.

 

Il dit qu’Ennahdha, de par son expérience au pouvoir, a souvent pensé que la Tunisie a besoin d’un gouvernement d’unité.

Quant à la position d’Ennahdha par rapport au départ d’Essid, Zitoun dit qu’Ennahdha ne fait que renforcer la décision du premier parti au pouvoir et du président de la république.

« Ennahdha n’a pas proposé Essid ! C’est Nidaa qui l’a proposé, mais on a apprécié. Et si on continue de le soutenir, c'est parce qu'il s'agit d'abord toujours du chef de gouvernement et parce que nous jugeons qu’il fait ses travaux comme il se doit. Hélas, c'est l’évaluation du travail gouvernemental qui n’est tout de même pas positive ! Et nous cautionnons l'initiative du président de la République. Et personnellement j’appelle Essid à démissionner parce que la situation politique du pays ne peut plus attendre.


Si Nidaa aura la présidence du gouvernement, nous aussi on demandera plus de ministres


Ennahdha acceptera, dans tous les cas de figure celui qui sera désigné par le président de la république qu’il soit de Nidaa ou autre, dit Lotfi Zitoun. Et d'ajouter " nous préférerions qu’il soit de Nidaa. Ainsi il s’agira d’un gouvernement politiquement fort et ceci arrange Ennahdha. Parce que si Nidaa aura la présidence du gouvernement, Ennahdha demandera sûrement de son côté d’être plus représenté au sein du gouvernement.

 

On aimerait que le Front Populaire participe


Le principe d’un gouvernement d’unité nationale est de faire participer tout le monde. Ce serait mieux si l’opposition et l’UGTT participent aussi à la gouvernance. Et oui, on aimerait que le Front populaire participe à la formation gouvernementale.


Et qu’on soit clairs : en politique il n’y a pas d’ennemis éternels ni des amis éternels. L’amitié et la rivalité évoluent selon les contextes et les intérêts. Aujourd’hui, il faut que tout le monde s’asseye et parle d’un plan et un programme de sauvetage tout en s’engageant pour qu’il y ait une trêve sociale.
Avec l’initiative, il n’y aura pas de place pour l’opposition. La seule place possible à ceux qui s’opposent est au sein du gouvernement. Tout le monde doit se sentir responsable, il faut être conscient que le pays frôle la catastrophe. Il  faut créer un système politique en symbiose pour que le pays s’en sorte. Ce gouvernement doit être formé par le plus de partis politiques possibles
 

share